Qu'est-ce qui a motivé ton choix de postuler comme bénévole pour les Jeux Olympiques?
J’ai candidaté uniquement pour les Jeux Olympiques parce que les Jeux Paralympiques sont trop tard. Ils sont du 28 août au 8 septembre, et par rapport à la rentrée, je ne pouvais pas m'engager sur les Jeux Paralympiques. Je le regrette, vraiment, parce que ça m'aurait vraiment intéressé de le faire.
Je suis une passionnée des Jeux Olympiques depuis toujours. Les Jeux Olympiques m'ont orientée vers le sport, la pratique sportive, et puis après l'enseignement du sport. J'adore l'histoire des Jeux Olympiques, j'ai été à deux reprises à Olympie en Grèce. Cette histoire antique me passionne depuis toujours et m'intéresse. Et c'est aussi les Jeux de l'ère moderne qui m'intéressent, depuis leur rénovation par Pierre de Coubertin. À l'université j'assure des cours sur l'histoire des Jeux Olympiques en première et en deuxième année.
Évidemment, quand j'ai su que les Jeux étaient organisés en France, et qu'il y a eu l'année dernière un appel pour rechercher des bénévoles, ça m'a semblé une opportunité. Donc, mes motivations, c'est d'abord la passion des Jeux Olympiques, et puis ensuite c’est vivre une expérience unique en vivant les Jeux de l'intérieur. Je pense que j'ai beaucoup à apprendre de cette expérience-là.
Et puis après c'est le côté festif, moi j'adore le sport pour les grands événements sportifs, pour ces fêtes populaires que sont les grands championnats ou les Jeux Olympiques. Donc je me réjouis.
Sais-tu déjà sur quel site tu seras et quelles seront tes missions ?
Je m'estime très chanceuse parce que je suis à Roland-Garros essentiellement pour du tennis, mais aussi pour une phase finale de boxe, et au Parc des Princes, pour les deux finales, la finale des hommes et la finale des femmes de foot.
Je suis au service des spectateurs. Les missions risquent de varier un peu tous les jours, mais ça englobe l'accueil des spectateurs aux abords du site, leur orientation sur le site, leur placement en tribune, la gestion des files d'attente, le contrôle scan des billets des spectateurs, la gestion des personnes à mobilité réduite et leur accompagnement vers leur zone spectateur
Est-ce que tu as pu choisir dans quel service tu souhaitais être affectée ?
Quand j'ai postulé, on m'avait demandé quelles missions je préférais, et j'ai juste souhaité ne pas conduire les personnalités : faire de la route, ça ne m'intéressait pas du tout. Je n'ai pas indiqué Roland-Garros ou le Parc des Princes, d'ailleurs mes sports de prédilection sont la natation et l'athlétisme, et en fait je suis au tennis, à la boxe et au foot. Je trouve que ça sera plus enrichissant pour moi.
As-tu déjà été bénévole en club ?
Oui, j'ai déjà été bénévole, pas sur des événements internationaux de cette dimension-là évidemment, mais sur des événements régionaux, notamment pour des événements de triathlon pendant plus d'une dizaine d'années. Je suis assez aguerrie à cet exercice-là.
Est-ce que tu avais prévu d'assister à certaines épreuves comme spectatrice ?
C'était un peu une crainte que j'ai eue quand j'ai été prévenue début juin que finalement je serai volontaire officielle. Mais très vite on m’a informée que je pouvais faire part de mes indisponibilités. L'organisation est bien faite parce que j'ai pu être libérée pour les moments où je suis sur des événements en tant que spectatrice, notamment le 28 juillet. Léon Marchand va nager le 28 et ça ,je ne veux pas rater. J’ai aussi acheté des billets pour l'athlé et le tir à l’arc aux Invalides, parce que je voulais voir comment on pouvait profiter de ce lieu.
Tu suis une préparation en vue de tes missions ?
J’ai longtemps été sur le site des volontaires remplaçantes. Ça fait seulement un peu plus d'un mois que j'ai été officialisée volontaire. Depuis, sur une plateforme qui s'appelle l'Académie 2024, j'ai régulièrement des cours, des modules de formation sur l'organisation des JO, sur les enjeux de ces Jeux Olympiques, sur la vigilance à avoir par rapport à la sûreté des spectateurs, sur les préoccupations environnementales. Et puis plus récemment j'ai eu des modules de formation sur les missions que je vais pouvoir exercer. Ce sont des vidéos très courtes, très bien faites par le comité d'organisation. Ça me prend pas mal de temps, mais pour moi c'est du plaisir parce que c'est très enrichissant.
Et je serai aussi formée sur site, dans 10 jours, à Roland Garros et au Parc des Princes pour bien connaître les lieux et pouvoir aiguiller les spectateurs. Je pense que je verrai à ce moment-là comment ça va s'organiser. Par exemple, au Parc des Princes, sur les 500 volontaires, il y a 50 nationalités qui sont représentées. Je trouve très intéressant de pouvoir côtoyer des personnes de l'étranger et de pouvoir échanger avec eux.
Par ailleurs, je me prépare, je continue à faire mon sport, à me reposer pour être en forme, de bonne humeur et souriante. Parce que je pense que ça va être intense, je serai quand même mobilisée sur 9 jours avec à peu près 7h de mission par jour. Il va falloir être tout le temps debout, à se déplacer. Je peaufine aussi mes compétences linguistiques, je revois mon anglais et mon allemand.
Un mot pour conclure
Je suis très impatiente de partir, d'y aller, mais je sens aussi une forme de pression parce qu'on veut être digne de la mission qu'on nous donne, quelque part on accueille aussi le monde.