Regards croisés : la F3S aux Jeux Olympiques et Paralympiques #3

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Allan Alloui-Lange, chargé du suivi des étudiants sportifs de haut-niveau à l’Université de Strasbourg et enseignant à la F3S, va participer à ses 2èmes JO comme volontaire. Fan des Jeux, il sera, pendant un mois, au cœur de cet évènement planétaire, un rendez-vous qu’il attend avec impatience depuis 2 ans.

Pourquoi as-tu décidé de te lancer dans l’aventure du bénévolat aux Jeux Olympiques ?

J'aime bien être impliqué dans les événements sportifs plutôt à visée nationale et internationale. J'ai déjà été bénévole sur des championnats de France par exemple d'athlétisme, des coupes de France, des finales de championnats d’Europe de volley. J'ai été bénévole à la Ryder Cup, et aux Jeux Olympiques en 2016 au Club France. Et c'est vraiment un truc qui me plaît. J'aime bien vivre l'événement de l'intérieur. Quand tu es spectateur, tu vois ce qui se passe, tu vois la performance pure, mais tu ne sais pas ce qui se passe à côté, comment c'est organisé. Et moi j'aime bien cet aspect-là des compétitions. Et puis honnêtement c'est à Paris, il faut en profiter. Des JO d’été, on en a rarement en Europe, donc il n'y a pas trop besoin de chercher des logements parce qu'on connait tous quelqu'un à Paris, il n'y a pas de vol à l’autre bout du monde à payer, donc ça réduit les coûts.

Ton dossier, tu l'as déposé en 2022 ?

Oui, je suis passé par deux procédures. Il y avait une procédure du Cojo (Comité d’Organisation des Jeux Olympiques), que tout le monde a faite, et une procédure qui a été faite spécifiquement par la fédération française de volley. Ce qui m'intéressait le plus, c'était les deux pratiques que la fédération gère : le volley et le beach volley. Et la fédération a fait une procédure supplémentaire pour voir s'il y avait des gens qui avaient déjà un passé de volontaire dans des compétitions que la fédération avait organisées auparavant. Ça leur facilitait un peu le choix.

Tu penses que cette expérience a joué dans ta candidature ?

Oui, le Cojo recherche des volontaires qui ont un passé de bénévole, ça facilite vraiment les choses d'avoir déjà vécu des compétitions internationales, pour mes missions en tout cas. Et puis je suis aussi disponible sur la durée maximum proposée, un mois. Je sais que ma candidature a été acceptée depuis septembre 2023.

Quelles seront tes missions ?

Sur la candidature, on doit classer des sports et trois différents types de missions. J'ai demandé prioritairement les opérations sportives, et c'est la mission pour laquelle j'ai été sélectionné.

Ça consiste en quoi ?

En fait, sur les opérations sportives, tu t'occupes de tout ce qui concerne le plateau de jeu. Si on prend l'exemple du volley, c'est monter le terrain, monter le filet, tout ce qui est relatif aux arbitres. Ça va être aussi toutes les petites pubs qu'on met autour, ça fait partie des missions. Et après, tout ce qui se passe sur le terrain entre les matchs, ça va être de notre ressort. Par exemple si en match la mire se décroche suite à un coup, il faut la remplacer sans être vu, en quelques minutes. Ensuite, entre les matchs, tout le petit « bordel » que tu as sur le terrain, des straps qui traînent, des bouteilles, c'est toi qui fais le ménage. Tout doit être propre et à sa place pour le match suivant.

Tu as l'intention d'aller voir d'autres épreuves que celles de volley ?

Le premier planning a dû sortir en mars 2024, depuis il a déjà beaucoup bougé. Tout est géré sur une plateforme sur laquelle on a toutes les informations, les formations, le planning. C'est bien d'avoir accès à toutes les infos sur une seule plateforme, parce que si l’organisation a besoin de faire des changements en urgence, on a les infos directement. J'ai des créneaux qui sont un peu différents selon les jours. Je commence le 19 juillet, bien en amont du début des JO. Je crois que je n'ai pas de journée où je ne fais rien, à part le 26 juillet, où il y a la cérémonie d'ouverture, et le 9 août. J’aurai des « shifts » soit de l’après-midi, soit du soir, en moyenne 8h/jour. Selon les « shifts », je pourrai aller voir des épreuves : j’ai acheté deux billets en athlétisme, pour la finale du 100 m et les qualifications du lancer de javelot. Comme je sais depuis quelques mois que je suis volontaire, j'avais mon planning à l'avance, et j'ai pris des tickets qui correspondaient à des créneaux libérés.

Tu as dû suivre des formations ?

Pour l'instant, on a eu deux formations en ligne. La première était très pratique : à quoi sert mon accréditation, comment je me comporte avec, comment je récupère ma dotation. La deuxième formation nous informe sur les différents acteurs des Jeux, le financement, l’accueil des publics, les bons comportements à avoir. Et dès la semaine prochaine, j’aurai à Paris des formations plus spécifiques à mes missions.

En dehors des formations que tu as sur la plateforme, est-ce que tu te prépares d'une façon ou d'une autre ?

Pas spécialement. Ce que j’ai préparé en amont, c'est comment vivre sur place, trouver un hébergement qui ne coûte pas trop cher, prendre un pass Navigo.

Peux-tu déjà voir des différences et des similitudes dans l’organisation par rapport à ce que tu as vécu à Rio en 2016 ?

Je pense que les vraies différences, les vraies similitudes, je les verrai la semaine prochaine. À Rio, j'étais au Club France, ça dépendait du Comité national Olympique, pas du COJO. C'était vraiment plus de l'événementiel que de l'opération sportive. Ce qui est sûr, c'est que les sites de compétition à Paris sont hyper dispersés, et il y a aussi Lille, Marseille….alors qu’à Rio, il y avait seulement trois parcs olympiques, les sites de compétition étaient regroupés.

Dans ta dotation, à part la tenue, tu as eu d'autres goodies ?

Non. On nous a présenté la tenue, en avant-première, lors de la convention fin mars qui a réuni des milliers de bénévoles à Paris. La convention, c'est un « méga teasing des Jeux ». Et en tant que bénévole, le vrai truc qu'on attend, c'est la dotation, que je suis allé chercher début juin avec l’accréditation : un gros sac, une sacoche, des chaussures, quatre paires de chaussettes, deux pantalons short, quatre t-shirts, un bob, une veste légère et une surveste coupe-vent. C’est la même dotation pour tous les bénévoles.

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