La journée d'études se compose d'une table ronde l'après-midi et de trois workshops le matin :
- workshop #1 « Bruma/Net#19 » au Collège doctoral européen dans le jardin d'hiver ;
- workshop #2 « Abandon et séduction dans l’espace d’Internet » au Portique en salle d'Evolution ;
- workshop #3 « Cyberféminismes : performantivité, intermedialité et artivisme » au Palais universitaire en salle 27.
A l’heure de la communication à distance , des écrans, des multimédias et, à plus forte raison, à celle de la pandémie, la danse, à l’instar d’autres formes spectaculaires, (ré)interroge les notions de temps, d’espace et de représentation (du corps). Dans un contexte de scènes « numériques » hétéro(u)topiques, réunissant toutes les (géo)graphies, elle devient sujet, objet et lieu d’expériences où se jouent et se mêlent paradoxalement le vivant comme le spectral, la permanence et l’impermanence, le présent et l’absent, l’« ici et maintenant » du corps dansant et ses possibles ubiquité et mise en abîme.
Aussi, cette journée d’études questionne les usages, la nature, la pertinence et les enjeux du « faire (œuvre) » chorégraphique au prisme des potentialités esthétiques, poétiques, voire (socio)politiques offertes par l’articulation de nouvelles interfaces expérientielles « à distance ».
Comment appréhender aujourd’hui l’actualité des rapports qui se tissent entre la danse et les outils numériques ? Comment Internet et les divers dispositifs techniques réorientent-ils certaines pratiques artistiques ? Quelle(s) nouvelle(s) écriture(s) chorégraphique(s) en émerge-t-il ?
Entre approches critiques et partage d’expériences , et au travers d’ateliers et de témoignages, la démarche de spécialistes dans la création de danse « à distance » – le duo Konic Thtr (Espagne), Jean-Marc Matos (France) et Ivani Santana (Brésil) –permettra d’amorcer des pistes de réponses et d’ouvrir des perspectives sur les processus de médiation du corps dansant « à distance », afin d’explorer et d’informer les formes qui sont produites, ainsi que leur capacité à légitimer un « faire (œuvre) » chorégraphique alternatif.
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