Portrait d'alumni : Kaitlin Sipp "Les langues, c’est un peu ma marque de fabrique sur mon CV"

Kaitlin remonte le fil de son parcours professionnel depuis le master Management du sport à la Faculté des sciences du sport : expériences à l'étranger, stages, expériences professionnelles, découverte de l'univers strat-up, pour en arriver à son poste actuel "Operational Admin Assistant" dans une entreprise proposant la location de chalets de luxe.

Quel est votre métier actuellement et les missions que vous exercez ?

Je travaille comme "Operational Admin Assistant" à Verbier, dans une entreprise proposant la location de chalets de luxe. Le siège est basé en Suisse. Nous avons des propriétés dans différentes stations de ski, en France, en Autriche et en Suisse. Mon travail consiste principalement à gérer les aspects administratifs pour l'ensemble de nos stations de ski, tels que les questions fiscales, les aspects légaux ou encore des analyses budgétaires. 
Je suis en contrat saisonnier, mais il y a des discussions en cours pour la suite.


Quel a été votre parcours depuis l’obtention de votre diplôme ?

Après le master, j’ai intégré dès août qui suivait (NB août 2018) un poste chez Alsace Destination Tourisme (ADT) à Strasbourg. J’avais eu des cours sur le tourisme en Alsace avec l’ADT via le Parcours European Wellness and Resort Manager. Ils venaient de créer un département dédié au bien-être en Alsace, c’était parfait, ça collait totalement avec le master.

Un peu au culot, je suis allée déposer mon CV, mais ils ne cherchaient personne dans ce département. Par contre, ils recrutaient quelqu’un pour l’accueil. C’était un CDD de remplacement de quelques mois, un moyen de mettre un pied dans une entreprise où il n’y a pas souvent de postes. J'ai rapidement élargi mes responsabilités en participant à des événements et des projets avec des partenaires. Après quatre mois, on m'a proposé un contrat à durée indéterminée où j'ai pu travailler sur des projets d'accompagnement, de diagnostic et de conseil pour les acteurs locaux du tourisme en Alsace. Après deux ans et demi, j'ai décidé de démissionner en raison des défis posés par la pandémie de COVID-19 et du besoin d'explorer de nouvelles opportunités.

Pour le poste à l’accueil, votre maîtrise des langues étrangères a été un atout ?

Clairement… je me souviens qu’à l’entretien, l’allemand était obligatoire. J’avais fait un stage en Allemagne pendant mon master, c’était un grand atout. Je parle aussi l’espagnol et l’anglais. Les langues, c’est un peu ma marque de fabrique sur mon CV.


Et après votre poste à l’Agence Destination Tourisme ?

En 2021, j’ai décroché un poste d'Onboarding et de Content Manager à Paris, dans une petite start up de 15 employés. Le concept de cette startup est d'organiser des ateliers d'artisanat où les participants pouvaient apprendre un savoir-faire et repartir avec leur création.
Ce poste n’existait pas dans l’entreprise, je l’ai créé au fur et à mesure : un mix de création de contenus dans plusieurs langues et d’organisation de shooting photos avec les artisans.

Dans le monde des start-up, tout va très vite, il faut être inventif. Au fil des mois, la charge de travail a augmenté avec l'expansion de la boite, on ne comptait pas les heures. Cette start-up était plus dans l’expérimentation, on lançait un projet et on adaptait au fur et à mesure. C'était une expérience très différente de celle que j'avais vécue à l'ADT, mais j'en garde de bons souvenirs des deux côtés.

Quels ont été les moments déterminants dans ce parcours ?

Mes expériences à l’étranger. J’ai multiplié les expériences à l’étranger : une année aux États-Unis dans ma famille maternelle en classe de 3ᵉ, 6 mois à Madrid après l’obtention du bac en tant que jeune fille au pair, puis 6 mois de stage au Mexique dans un des plus beaux spas au monde en 2ᵉ année de BTS à l’école hôtelière.

En L3 STAPS, j’ai fait un stage en Alsace à la Cheneaudière et en M1, je suis partie en Forêt Noire dans un autre hôtel 5 étoiles. À ce moment-là, je me fais un peu violence, parce que je n’ai pas travaillé mon niveau d’allemand depuis le lycée. J’aurais pu faire simple en partant aux États-Unis ou en Espagne. Mais non, je me suis dit « ton allemand, il faut que tu le travailles ». J’ai trouvé un stage où je travaillais à la réception, ça m’a vraiment beaucoup aidé pour l’allemand.

Et puis je suis partie une année au Danemark en 2ᵉ année de master. Le Covid a aussi été déterminant dans mon parcours. Le fait que j’ai eu beaucoup de temps pour réfléchir, et que tout était tellement plus lent que d’habitude. Comme je bossais dans le tourisme, tout était au ralenti ou à l’arrêt. Donc, oui, c'est dans cette période-là que j'ai pris la décision de passer à autre chose. 

Quels sont vos projets ?

Mon objectif est de continuer à évoluer au sein de mon entreprise actuelle. Mes collègues sont majoritairement britanniques et au quotidien, je gère tout autant des échanges en allemand avec Zermatt, St Anton ou en français avec Courchevel, Méribel, Val d’Isère…. J'utilise mes compétences en langues et c’est ce qui me plaît.

On m'a récemment proposé un poste qui représente une belle évolution de carrière, et je suis enthousiaste à l'idée de relever ce défi.

Avec le recul et votre expérience, quels sont les cours qui vous ont été les plus utiles, notamment pour votre premier poste ?

Plus que les cours, la formation m’a apporté une façon de raisonner, de réfléchir, de poser les idées, de m’organiser. Cela m’a permis par la suite de gérer les tâches qu’on m’a confiées. Ce sont les stages qui m’ont le plus aidé : c’est sur le terrain qu’on apprend le mieux. Et les études comme celles avec l’ADT ou le Golf du Fort, surtout dans l’analyse des résultats, car on essaie de comprendre, de trouver des solutions. C’était aussi un premier pas dans une expérience rémunérée, avec des professionnels, ce qui nous donnait la responsabilité de rendre un travail de qualité car il y avait une attente des commanditaires. J’étais hyper fière de ce qu’on avait pu proposer, notamment au Golf du Fort. 

Des conseils pour les étudiant·es actuel·les ?

Il faut vraiment être attentif aux opportunités. Il ne faut pas s’entêter par rapport à un premier objectif qu’on avait en tête. La vie nous mène parfois vers des chemins pour lesquels on n’était pas prêt, mais finalement, on est toujours là où on devrait être. Et il ne faut pas s’en vouloir parce qu’on n’a pas ce qu’on voulait, ce n’est finalement que la suite du chemin.

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